Sélection de projets en Asie
- Viet Nâm: Delta du Mékong: Construction de routes et de ponts.
Les régions rurales au Vietnam (71.01 %[1] de population) sont en plein développement. Cependant l'État se concentre sur les problèmes majeurs des grands axes, les zones rurales doivent en grande partie se débrouiller avec les moyens locaux[2].
Ces villages sont mal desservis par les axes de communication. En saison des pluies, il est très difficile et dangereux de circuler sur les chemins boueux et étroits. Il faut alors faire des détours de plusieurs kilomètres ou finir le parcours à pied. Sans de bonnes infrastructures, tous les aspects de la vie quotidienne deviennent plus difficiles : vendre ses récoltes, aller à l'école ou à l'hôpital' Les modes de transport deviennent alors un aspect primordial du développement.
Ainsi, les projets d'infrastructures sont essentiels pour les régions rurales. D'une part les infrastructures permettent le développement socio-économique des populations rurales et avec ce développement le désenclavement de ces régions. D'autre part les projets d'infrastructures sont essentiels et souvent préalables à tout autre projet de développement.
Europe Tiers Monde a établi un partenariat avec Mékong Plus. C'est une organisation qui aide au financement de petits projets d'infrastructures (chemins de deux kilomètres de long et de deux mètres de large en ciment et ponts d'une longueur inférieure à seize mètres de long toujours en ciment) mais aussi elle aide les communautés à s'organiser. Le but est de remplacer les ponts dangereux et les chemins impraticables[3].
La politique de Mékong Plus est de financer à hauteur d'un tiers du coût total des chemins et des ponts, le reste restant à la charge de la communauté. Sans cette aide les communautés devraient attendre en moyenne un à deux ans supplémentaires avant de pouvoir récolter la totalité des fonds nécessaires à de tels travaux.
D'autre part, la participation de la communauté permet une plus forte appropriation du programme, et l'attention portée à l'entretien des routes et ponts est également plus importante. Tous les bénéficiaires essayent de participer, même les plus pauvres ; les sommes apportées peuvent atteindre 25 % des revenus mensuels d'une famille pendant plusieurs mois.
L'équipe de Mékong Plus réalise, également, plusieurs vérifications sur le terrain. La principale vérification concerne le nombre de personnes impliquées par la future construction ; plus le nombre de personnes affectées est considérable, plus il est important d'améliorer les infrastructures. On vérifie également si cette route permet l'accès aux services publics (école, hôpital ou dispensaire, mairie') mais aussi un meilleur accès aux ressources économiques (si la route constitue un raccourci pour se rendre au marché).
Mékong Plus organise plusieurs réunions dans chaque commune pour décider avec les populations et avec les autorités quels sont les projets prioritaires. La demande est à peu près dix fois supérieure à la capacité de Mékong Plus, ce sont donc les meilleurs projets qui sont choisis.
Chaque km de chemin aménagé et chaque pont construit touchent directement en moyenne 200 familles d'agriculteurs/éleveurs soit 1000 personnes dont 25 % sont des enfants en âge scolaire et 50 % sont des femmes (vivant en bordure des ouvrages).
Les bénéficiaires indirects sont estimés à 3 à 5 fois le nombre des bénéficiaires directs soit jusque 5.000 personnes qui emprunteront régulièrement les nouvelles infrastructures routières réalisées par le projet
Dans le cadre du présent projet, les zones d'intervention du projet se situent dans les provinces de Bình Thuân et de Ha^.u Giang (principalement cette dernière, car dans le delta). Situées au Sud et Sud Est du Vietnam, elles couvrent une population de 504.000 habitants répartis sur 500 villages.
Les 2 zones d'intervention sont éloignées de 400 km mais les réalités de contexte sont similaires en termes de pauvreté et d'infrastructures.
Le coût du projet se monte à 57 206 ', dont 36 744 ' financés par les communes concernées et 20 462 ' par AETM.
[1] Les chiffres sont basés sur les statistique de l'Office général des Statistiques du Viet Nam ' Voir Annexe 9
Voir le PNUD ' Viet Nam http://www.undp.org.vn/what-we-do/focus-areas/poverty-reduction/'&languageId=4
Voir le site de Mekong plus : http://www.mekongplus.org/lang-fr/they-want-more-work/96-ils-se-chargent-des-ponts-et.html
- Détails
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Projet INDE ? KERALA - Poivriers
Le Kerala est des Etats de l'Inde se trouvant au sud ouest de la péninsule.
Molly et Matthew Manel, un couple indien ayant travaillé avec Mère Thérésa, ont fondés un Centre à Sengulam dans le district de Idukki , le Little Flower Mercy Home, accueillant des handicapés et des enfants orphelins.
Il y a presque vingt ans, le premier habitant du home fut un homme trouvé quasiment port de misère dans la rue et que les médecins, appelés à son secours, ont considérés comme perdu. Molly et Manuel l'ont soigné et guéri. Aujourd'hui le Centre est peuplé de plus ou moins deux cents personnes: 150 hommes, 10 femmes et 40 enfants. Aidé par un certain nombre d'organisations internationales, le Centre s'est constitué et a permis à ses habitants de trouver du travail et des moyens de subsistance notamment dans la culture.
Le contact entre AETM et le Centre a été réalisé grâce à d'anciens collègues des Institutions qui étaient en relation avec le Kerala et ce Centre en particulier. Ils se rendent régulièrement sur place et peuvent contrôler les développements réalisés. Avec leur aide, AETM a commencé, dès 1999 à participer aux projets du Centre en finançant des cultures de poivriers puis de Cardamone, en raison d'une maladie du poivrier. Le district de Idukku dont fait partie Sengalam est appelé la "terre des épices".
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La maladie du poivrier appelé "druda vattam" causée par un champignon détruit progressivement les arbres. Les autorités du pays ont conseillé de laisser les plans mourrir, ensuite de détruire les végétaux et de nettoyer la terre avant de relancer des cultures de poivriers. Un biologiste a également proposé une solution par l'introduction d'un champignon tueur du champignon causant la maladie. De plus, une baisse des cours à rendu la culture du poivrier momentanément non rentable. Il y a un espoir de reprise à terme. La production est actuellement stockée en attendant une remonté des cours.
Afin de remédier à cette situation, le Centre s'est lancé dans la culture de la cardamone, épice très prisée, notamment dans les pays arabes. AETM a financé également cette activité.
Les dirigeants du Centre, au vu de cette expérience, souhaitent augmenter et surtout diversifier la production en créant des petits projets agricoles centrés sur la production de végétaux, l'élevage de poissons, la fabrication de pain, etc. Il leur est possible actuellement d'augmenter la surface agricole en achetant une parcelle de terrain de 3000 m² limitrophe de leur actuelle propriété. Celle-ci est bien entretenue, et apte à la culture agricole. Elle se trouve au sud de leur terrain, les ressources en eau sont bonnes et favorables à la culture de végétaux et l'élevage des poissons. En ce qui concerne les végétaux, le tapioca et le yam sont les éléments les plus communs au Kerala et sont consommés habituellement au petit déjeuner qui constitue le repas de base. Avec ces deux éléments d'autres végétaux qui entrent dans la préparation du Curry tel que le choux, les haricots et les épices comme le gingembre sont candidats à la culture. Enfin, d'autres productions adaptées au terrain et au climat completeront cette production: concombre, bananes, etc.
Variétés |
Quantité |
Valeur |
Durée d'occupation du sol |
Tapioca |
150 plants |
5 Rp |
Une année, suivi par gingembre |
Gingembre |
20 kg |
30 Rp |
8 mois |
Yam |
30 kg |
6 Rp |
6 mois suivi par haricots |
Haricots |
1 kg |
8 Rp |
3 mois |
Chilly/piment |
100 g |
10 Rp |
3 mois |
Concombre |
20 g |
5 Rp |
3 mois |
Choux |
100 g |
5 Rp |
3 mois |
Bananes |
25 plants |
8 Rp |
une année |
Le coût du projet se monte à 15 750 ?, dont 10 500 ? financés par le gouvernement luxembourgeois et 5 250 par AETM.
- Projet INDE ? KERALA - Artisanat
Actuellement, Little Flower Mercy Home a en charge :
- une centaine d?adultes (femmes et hommes) non-autonomes, abandonnés par la société (familles, hôpitaux, etc.) et porteurs de handicaps physiques et psychiques plus ou moins graves, qui sont logés, nourris, habillés et qui reçoivent des soins médicaux quotidiennement ;
- une centaine d?enfants (filles et garçons), orphelins ou abandonnés par leurs familles, qui sont logés, nourris, habillés et qui reçoivent une éducation scolaire obligatoire dans les écoles publiques du village avoisinant.
Le problème à résoudre est double :
- réduire les dépenses en matière d?alimentation, d?habillement, d?achat de linge de maison, par la production en propre d?aliments, de vêtements et autres produits;
- donner la possibilité concrète aux adultes et surtout aux jeunes étudiants d?acquérir des compétences pratiques, à divers niveaux d?apprentissage et de professionnalité, dans les activités artisanales de production.
Les enseignants des écoles techniques de la région et les artisans locaux, qui connaissent déjà ce Centre de charité L.F.M.H[1]., sont disponible à collaborer pour la réussite de ce projet en apportant leurs soutiens, leurs connaissances et expériences professionnelles, en particulier, de fournir une formation technique aux jeunes étudiants et les introduire dans une activité professionnelle, qui leurs permette d?organiser une vie d?adultes autonome.
Le projet consiste :
- A installer dans les locaux existants du LFMH alimentés en électricité, des équipements, les machines, les dépôts des matériels, nécessaires aux productions artisanales (atelier de couture et textiles de maison, atelier de cuisine, atelier de produits d?artisanat indien). Les équipements et les machines relativement simples à installer dans des locaux permettent de garantir une sécurité adéquate et avec un impact pratiquement nul sur l?environnement.
- A fournir l?encadrement des artisans
- A donner un savoir-faire et une formation qui pourra être transmise aux personnes qui seront accueillies dans le futur par l?Association.
Le financement porte sur l?acquisition des machines, des outils, de matériels et meubles ainsi que leur transport et leur installation.
Actuellement, plusieurs dizaines de femmes et hommes porteurs de handicaps et une centaine d?enfants en âge scolaire. Certains participeront à la production, d?autres bénéficieront des produits : textile, nourriture, etc.
Sur une période d?au moins dix ans, il est prévisible que plusieurs centaines de personnes (enfants et adultes) pourront bénéficier directement de ce projet.
Participants actuels aux tâches de production :
- 10 Femmes;
- 29 Hommes;
- 23 Filles;
- 19 Garçons.
Au total: 39 adultes et 42 étudiants.
Le coût du projet se monte à 19 402 ?, dont 12 935 ? financés par le gouvernement luxembourgeois et 6 467 par AETM.
- Détails