Casa de la Memoria de los derechos humanos de la Ciudad de Valdivia
En 1973 le Chili a connu un coup d’état sanglant. Wikipedia: Coup d'Etat au Chili 1973
Valdivia (Valdivia — Wikipédia (wikipedia.org)) a eu des milliers de prisonniers politiques, torturés, détenus et beaucoup ont été obligés à l’exil afin de récupérer leur liberté, des dizaines de fusillés sans aucun procès, et des dizaines de détenus encore disparus aujourd’hui font preuve de la magnitude de la répression militaire instaurée par la dictature de Pinochet.
Pendant des années personne n’a voulu entendre les familles des victimes. La justice chilienne était soumise aux militaires et la peur a contribué à ne pas soutenir la lutte permanente des familles de Chiliens ayant perdu un ou plusieurs membres de leurs familles, souvent très jeunes, de 15 à 30 ans.
Au-delà cette situation dramatique, il faut noter que le développement dans un pays ne peut se faire que dans un régime démocratique qui préserve les droits humains. L’éducation aux valeurs fondamentales des droits humains et de la démocratie est aussi importante que l’éducation du “savoir”.
L’Association des familles de détenus disparus et exécutés (Agrupacion de familiares de detenidos Desaparecidos y Ejecutados Politicos de la Region de los Rios qui a son siège à Valdivia ont pu constater l’absence d’un lieu qui pourrait permettre à la jeunesse chilienne de lire l’histoire de ce massacre, tombé au Chili sous le silence de l’oubli et le “pacte du silence” des militaires ayant commis des crimes contre l’humanité. Cette situation démontre le besoin d’un site dans lequel les chiliens puissent lire, étudier et comprendre la réalité meurtrière de la dictature, se réunir pour connaitre ce passé terrible et flagrant. Ceci a amené à présenter un projet pour installer une bibliothèque des Droits de l’Homme, aménager un local et fournir des livres, sous la responsabilité de ces associations de la ville de Valdivia.
Ces associations ont reçu une maison de la part des autorités chiliennes ayant eu le triste privilège d’avoir été un centre de détention clandestin, de torture et souvent de mort. Cette maison était en mauvais état et les associations avaient peu de moyens. Depuis 2017, cette maison est déclarée Monument historique de la ville de Valdivia, par le Conseil des Monuments Nationaux du Chili.
Livre publié avec la photo du bâtiment.
AETM a soutenu ce projet (Référence au texte en espagnol pdf) avec l’aide de donateurs privés souvent extérieurs à elle-même et sur place d’autres donateurs ont pu également aider.
Le projet consistait à rénover le bâtiment, à fabriquer ou à acheter et à installer des meubles, à acheter des livres, à installer des outils informatiques partiellement financés localement et à développer une base de données pour la gestion des livres. Bien que soutenu par un effort important de bénévoles, ce projet nécessitait des fonds.
AETM a donc décidé de financer ce projet pour un montant de 13 214,65 € dont 5 650 € ont été apportés par des donateurs privés extérieurs à l’organisation à Luxembourg et 802,97 € ont été apportés par des donateurs locaux au Chili et 6 761,68 € par AETM.
Bénévole au travail: Rénovation du bâtiment
Bénévole au travail: création de la Base de données
Des membres de l'association à Valdivia, à gauche la Présidente, à droite le Vice-Président d'AETM
Des membres de l'association dans la bibliothèque aménagée
La salle de conférence
Les livres achetés qui vont être entrés dans la base de données et rangés dans les meubles
La Bibliothèque de la Maison de la mémoire a été inaugurée en présence du Vice-Président de AETM à Valdivia et du Président et de la Trésorière d’AETM en visio conférence depuis Luxembourg.
Le public lors de l'inauguration
Visio conférence Europe-Chili
Discours Présidente de l’Association des familles (Vidéo https://youtu.be/zzAF1eSu498).
Discours Président AETM : https://youtu.be/WJAduI6vINM